Après une excellente année 2017, le marché de l’immobilier français ralentit ces derniers mois. En cause notamment la suppression de certaines aides aux primo-accédants.
Si 2017 a été une année record - avec plus de 950 000 transactions immobilières enregistrées (voir notre article : https://www.bc2e.com/article/250/bilan-des-transactions-immobilieres-un-record-historique-en-2017) - le marché de l’immobilier connait un ralentissement en ce début d’année 2018. D’après le baromètre LPI-SeLoger, le nombre de compromis de ventes signés a baissé de près de 11 % au cours des trois derniers mois de l’année.
Des aides en moins pour les primo-accédants
Ce ralentissement du marché de l’immobilier s’explique notamment par la réforme des aides au logement, qui affecte en particulier les primo-accédants. L’APL accession, dispositif qui concerne les plus modestes acquéreurs, a en effet été retiré en janvier 2018 des aides dont disposent les ménages qui réalisent leur premier achat immobilier. Le prêt à taux zéro (PTZ) a quant à lui vu son montant divisé par deux dans les zones rurales et périurbaines alors que plus de la moitié des prêts accordés dans le neuf en 2017 concernaient ces zones.
De même, la mise en place de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) en lieu et place de l’ISF n’est pas de nature à encourager l’investissement immobilier des plus gros patrimoines. La réduction de la taxe d’habitation et la suppression de l’ISF peuvent toutefois offrir un regain de pouvoir d’achat aux ménages, tandis que la plupart des aides sont maintenues. La véritable crainte des acteurs du secteur pour 2018 demeure le retour à la hausse des taux d’intérêts.