La crise sanitaire n’épargne aucun secteur. A l’arrêt depuis mi-mars, notre réseau de diagnostic immobilier relance peu à peu son activité. En prenant toutes les précautions utiles et nécessaires pour assurer la sécurité de nosopérateurs et de nos clients.
On sent un frémissement. Des transactions en sommeil depuis mi-mars se débloquent, et le secteur du BTP retrouve peu à peu le chemin des chantiers. Du coup, les diagnostiqueurs sont davantage sollicités qu’ils ne l’étaient durant les premières semaines du confinement. Oui, mais comment effectuer un diagnostic immobilier ou un état des lieux sans courir de risques ?
Dès les premiers jours du confinement, la filière du diagnostic et du repérage amiante s’est mise autour d’une table (virtuelle, bien sûr !) pour plancher sur un protocole qui leur permettrait de poursuivre l’activité. Validé par l’Office professionnel de prévention du BTP mi-avril, ce protocole a également été enrichi de différentes procédures élaborées par la Fidi (Fédération interprofessionnelle du diagnostic immobilier). Cette littérature permet désormais aux opérateurs de remplir leur mission tout en préservant leur santé et celle de leur client. Elle permet aussi de définir le cadre d’intervention après le 11 mai puisqu’il faudra bien composer avec le coronavirus au-delà du confinement.
Un protocole au carré
Quatre niveaux de risques sont définis : très faible, faible, moyen et fort. Pour le moment, les interventions du réseau de BC2E se borneront aux risques très faibles et faibles correspondant à des missions en extérieur ou dans des locaux inoccupés. Pour les interventions en milieu occupé, même partiellement, le réseau préfère attendre encore un peu.
Rien n’est négligé. Même pour une intervention dans un logement vide de tout occupant qui semble présenter si peu de risque. Pour prévenir une contamination passive par les objets, ce type d’intervention ne pourra donc être réalisée que si le logement est vide depuis 48 h minimum et s’il reste vide également 48 h après le passage du diagnostiqueur.
Le protocole et les procédures élaborées par la Fidi ne laissent décidément rien au hasard. Exemple, pour simplement récupérer des clés ou un document, un geste hier si anodin, le protocole détaille désormais 12 étapes !
Culture du risque
Les professionnels du diagnostic ne devraient cependant avoir aucun mal à se familiariser avec ces procédures. En matière de risques, disons-le, ils en connaissent déjà un rayon. Face au risque amiante, plomb ou électricité, par exemple, les opérateurs s’astreignent déjà au respect de modes opératoires pointilleux. La culture du risque fait partie de leur ADN, les équipements de protection individuelle (EPI), en particulier sur les interventions en lien avec l’amiante,appartiennent déjà au quotidien des diagnostiqueurs. Ces mêmes EPI amiante sont d’ailleurs réputés efficaces également contre le Covid-19.
Au-delà des EPI dont le diagnostiqueur disposait déjà pour l’exercice de ses missions, tout le réseau BC2E a été approvisionné courant avril en gants et masques pour faire face à l’épidémie. De quoi désormais tenir plusieurs semaines afin d’accompagner nos partenaires notaires, agents immobiliers, bailleurs, maîtres d’ouvrage, dans leur reprise d’activité.
27 Avril 2020